J’ai toujours prĂ©fĂ©rĂ© aux voisins les voisines dont les ombres chinoises ondulent sur les volets
Je me suis inventé un amour pantomime
OĂč glissent en or et noir des bas sur tes mollets
De ma fenĂȘtre en face, je caresse le plexiglas
Je maudis les techniciens dont les stores vénitiens découpent en tranches la moindre pervenche
J’ai toujours prĂ©fĂ©rĂ© aux voisins les voisines
Qui sĂšchent leurs dentelles au vent sur les balcons
C’est un peu toi qui danses quand danse la mousseline
Invité au grand bal de tes slips en coton
De ma fenĂȘtre en face, je caresse le plexiglas
Je maudis les méninges inventeurs du sÚche-linge
Plus de lĂšche-vitrine a ces cache-poitrine
J’ai toujours prĂ©fĂ©rĂ© aux voisins les voisines
Qui vident leurs armoires en quĂȘte d’une dĂ©cision
Dans une heure environs, tu choisiras le jean
Tu l’enfileras bien sĂ»r dans mon champ de vision
De ma fenĂȘtre en face, je caresse le plexiglas
Concurrence déloyale de ton chauffage central
Une buée dense interrompt ma transe
Puis des effets rideaux et c’est la goute d’eau
Un ravalement de façade me cache ta palissade
Une maison de retraite, construite devant ma fenĂȘtre
Sur un fil, par centaines, sùchent d’immenses gaines

Album: Repenti, 2006

http://renanluce.artistes.universalmusic.fr/

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